lundi 10 décembre 2018

La violence de la guerre de siège en Nouvelle-France pendant la guerre de Sept Ans


Bonsoir!

J'ai eu l'occasion de présenter une partie de ma recherche de maîtrise lors d'un colloque organisé en juin 2018 à Wendake par la Chaire de recherche sur la parole autochtone de l'Université du Québec à Chicoutimi. Les conférences étaient filmées (on ne voit cependant pas les présentations PowerPoint), et j'ai pu retrouver sur Youtube ma communication, que je souhaitais vous partager, le sujet pouvant susciter votre curiosité.

Dans cette conférence (d'une vingtaine de minutes) intitulée " "Des monstres capables de nous déshonorer": violence européenne, violence amérindienne de la guerre de siège en Nouvelle-France pendant la guerre de Sept Ans", je me suis intéressé au choc culturel vécu par les officiers européens, tant français que britanniques, lors de leur expérience de la guerre en Nouvelle-France. Ces officiers étaient en effet imprégnés d'une culture militaire européenne, c'est-à-dire qu'ils avaient un présupposé de la guerre telle qu'elle était conduite en Europe, avec ses codes et ses rituels, la fameuse "guerre en dentelles".
Pourtant, lorsqu'ils arrivent en Amérique, ils ont pour alliés des combattants qui ignorent tout de cette culture militaire européenne, et qui possèdent leurs propres conceptions de la guerre. Le choc culturel est particulièrement visible dans les discours entourant la violence mise à contribution lors de la guerre de siège. À travers le point de vue des officiers européens, j'ai donc voulu m'intéresser à la différence que faisaient ces officiers entre d'une part une violence "européenne" de la guerre de siège, "acceptable" car codifiée en Europe, et d'autre part une violence "amérindienne", qui serait "barbare", "immorale". 


Scène de bombardement
gravure tirée de Théorie nouvelle sur le mécanisme de l'artillerie
par Joseph Dulacq, 1741

Montcalm trying to stop the massacre
gravure d'Alfred Bobett, 1888-89, 
Library of Congress, Washington DC

Bonne écoute, et à bientôt!



Michel Thévenin


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