vendredi 26 février 2021

Compte-rendu de livre: Montcalm, général américain

Bonjour!

Les responsables de la revue Recherches sociographiques, revue du Département des sciences sociales de l'Université Laval, m'avaient approché à la fin de l'année 2019 pour faire une recension dans leur revue du livre Montcalm, général américain, publié à l'automne 2018 par Dave Noël aux Éditions Boréal. Cet ouvrage permet d'interroger à nouveau la bataille des plaines d'Abraham du 13 septembre 1759 et le comportement du marquis de Montcalm, commandant les forces françaises, en replaçant les actions de celui-ci dans sa conception "européenne" de la conduite de la guerre, héritée de son apprentissage de la guerre en Europe. Le livre permet ainsi d'établir de nouveaux liens entre le déroulement de la guerre de Sept Ans en Amérique du Nord et le bagage européen des officiers de l'armée française, thématique qui me parle beaucoup puisqu'elle est au cœur de mes recherches sur la guerre de siège et les ingénieurs militaires.

La pandémie ayant longtemps retardé la sortie du numéro en question de la revue, je suis ravi de vous annoncer aujourd'hui que mon compte-rendu de l'ouvrage de Dave Noël est maintenant disponible en ligne sur la plateforme Érudit.

Comme c'était le cas pour mon compte-rendu du Journal du siège de Québec pour le Bulletin d'histoire politique (voir ici), je ne peux pour des raisons légales de droits d'auteur retranscrire ici le texte intégral de ma recension ici. Je vous invite toutefois à aller consulter celle-ci sur Érudit en cliquant sur l'image de couverture du livre ci-dessous.



L'accès n'y est cependant hélas pas gratuit. Plusieurs options s'offrent toutefois à vous pour consulter le texte de mon compte-rendu, telles que mentionnées sur la plateforme Érudit:


À défaut, le numéro de la revue Recherches sociographiques dans lequel se trouve mon compte-rendu sera disponible gratuitement en ligne dans un an.


À bientôt pour de nouveaux billets historiques!
Michel Thévenin

Si vous appréciez mes recherches et le contenu de ce blogue, acheter mon premier livre (qui est maintenant disponible en France!) serait une très belle marque d'encouragement (voir à droite, "Envie d'en savoir plus?"). Si vous ne voulez pas vous procurer le livre, mais que vous souhaitez tout de même m'encourager à poursuivre sur cette voie, vous pouvez faire un don via Paypal (voir à droite l'onglet "Soutenir un jeune historien"). Vous pouvez également partager cet article (ou tout autre de ce blogue), vous abonner au blogue ou à la page Facebook qui y est liée. Toutes ces options sont autant de petits gestes qui me montrent que mes recherches et le partage de celles-ci auprès d'un public large et varié sont appréciés, et qui m'encouragent à poursuivre dans l'étude d'aspects souvent méconnus de l'histoire militaire du 18e siècle.

lundi 22 février 2021

Voyage au Canada fait depuis l'an 1751 à 1761 par J.C.B

Bonjour!

Je vous propose aujourd'hui mon compte-rendu d'un livre tout récemment publié par les Éditions du Septentrion:  Voyage au Canada dans le nord de l'Amérique septentrionale fait depuis l'an 1751 à 1761 par J.C.B. L'imposture, écrit par Pierre Berthiaume, professeur émérite de littérature à l'Université d'Ottawa.



L'ambition nullement cachée de l'auteur est d'offrir une réévaluation de cette source historique afin d'inciter les historiens à la prudence dans leur utilisation de ce texte. C'est assez "insultant" envers les historiens habitués à manier ce type de sources, non seulement car la base même du métier d'historien est d'avoir du recul sur les sources étudiées, mais aussi car les lacunes du Voyage au Canada de JCB sont déjà largement connues et prises en compte par les historiens...

Pour une rapide contextualisation, le Voyage au Canada est un récit du séjour d'un soldat en Nouvelle-France au milieu du 18e siècle. Plusieurs historiens reconnus comme René Chartrand et Rénald Lessard, tous deux très familiers avec les sources militaires françaises du 18e siècle, ont identifié ce "JCB" comme étant Joseph-Charles Bonin, artilleur membre d'une compagnie de canonniers-bombardiers de la colonie. L'un des grands intérêts de ce récit, outre le fait qu'il apporte un témoignage supplémentaire de la guerre de Sept Ans, est qu'il s'agit du seul laissé par un simple soldat de l'armée française, tous les autres journaux de campagne et mémoires émanant d'officiers. 


Une première remarque s'impose sur le livre de Berthiaume: l'appareil critique est très fourni. Le problème est justement qu'il est "trop" fourni, car plus étayé ou presque que le propos du texte en lui-même... J'ai honnêtement eu bien du mal à cerner le but de ce court livre (95 pages de texte). Chaque idée soulevée, chaque hypothèse est à peine développée, et l'auteur semble un peu tourner en rond, avant de concéder qu'il n'a pas réussi à démontrer fermement ses affirmations initiales...

Berthiaume cherchait en effet à exposer les "problèmes" liés à l'authenticité du récit ou à l'identité même de JCB, puis à mettre en lumière les "plagiats" que l'on retrouve dans le texte en montrant les emprunts à d'autres récits de voyage. Je vais donc articuler mon compte-rendu sur ces trois axes principaux.


Une dizaine de pages est consacrée "à la recherche de l'identité de JCB", retraçant les différentes tentatives des historiens depuis un siècle pour mettre un nom sur ces initiales. Après avoir concédé l'intérêt de l'hypothèse de René Chartrand et Rénald Lessard sur l'identification de ce JCB comme étant le canonnier Joseph-Charles Bonin, Berthiaume se lance dans une remise en cause assez hasardeuse de la présence du prénom "Joseph" dans celui de notre soldat (pages 18-19). L'auteur avance en effet que dans la France du 18e siècle, "le nom "Joseph" n'est pas attribué systématiquement aux garçons, qu'il est même rare et qu'il est presque inexistant dans les prénoms composés". Or, trois militaires français de la guerre de Sept Ans en Amérique ayant un prénom comprenant Joseph me viennent spontanément à l'esprit. Le plus célèbre n'est nul autre que Louis-Joseph, marquis de Montcalm, commandant des troupes de terre françaises en Nouvelle-France entre 1756 et 1759. Deux des ingénieurs militaires envoyés en Amérique pendant le conflit portent également le même prénom Louis-Joseph, à savoir Franquet et des Robert. Les trois individus sont nés respectivement en 1697 (Franquet), 1721 (Montcalm) et 1735 (des Robert). "JCB" prétendant avoir 18 ans au début de son aventure canadienne en 1751, il serait né en 1733, et il ne me semble donc pas "improbable" qu'il puisse avoir Joseph dans son prénom.

Surtout, une rapide recherche dans la base de données de la Commission des champs de bataille nationaux, présentant des notices biographiques de l'ensemble des militaires français et britanniques présents aux batailles de Québec de 1759-1760 (voir ici) montre que pas moins de 227 militaires français ont Joseph comme prénom ou partie d'un prénom composé. 227 militaires sur les quelques 7 à 8 000 envoyés par la France au Canada et à Louisbourg pendant la guerre de Sept Ans, cela me semble quelque peu délicat d'affirmer que le prénom "Joseph" était rare dans la France du 18e siècle...

Ce "chapitre" consacré à l'identité de JCB me semble donc assez peu pertinent dans l'ensemble. Non seulement l'évocation des différentes tentatives d'identification par les historiens aurait pu être rapidement intégrée en introduction, mais en plus, l'essai de Berthiaume d'invalider partiellement l'identité de JCB est à mon sens un échec complet.


Le cœur de l'ouvrage concerne la "réévaluation" par l'auteur de l'authenticité du récit de JCB. Berthiaume consacre ainsi une trentaine de pages de son livre (soit tout de même un tiers) aux "singulières erreurs" qu'on retrouve dans le récit de JCB, qu'elles soient d'ordre chronologique, géographique ou historique. L'auteur se lance alors dans une sorte de catalogue des erreurs qu'on retrouve dans le récit, en apportant quelques corrections appuyées sur des sources variées et nombreuses (le gros point fort de son livre à mon avis est la foule de sources et références utiles pour diverses questions). Il serait inutile de se pencher sur chacune de ces erreurs et corrections, je vais donc me limiter à deux exemples qui selon moi démontrent une connaissance très lacunaire de la part de l'auteur du monde militaire du 18e siècle.

À la page 78, Berthiaume relève une erreur faite par JCB quant aux effectifs du détachement dont il fait partie au début de l'année 1753. JCB est un simple soldat qui, même s'il est suffisamment instruit pour pouvoir écrire au moins des notes qui pourront servir à un récit ultérieur, n'est certainement pas le mieux placé pour connaître dans les détails les effectifs des différents détachements, même de celui où il sert. Le voir faire une telle erreur n'a donc à mon sens rien d'impardonnable, d'autant plus que plusieurs cas montrent des officiers membres de l'administration militaire et donc plus au fait des questions d'effectifs présenter des chiffres différents.

De même, à la page 88, l'auteur relève l'erreur de JCB dans les chiffres qu'il avance concernant la bataille de la Monongahela du 9 juillet 1755, à laquelle il a participé, chiffres que Berthiaume s'empresse de corriger.  Là encore, JCB étant un simple soldat, il n'est clairement pas le plus à même de nous renseigner avec précision sur les chiffres des forces en présence ou des pertes infligées à l'ennemi. Surtout, Berthiaume montre son manque de connaissance du monde militaire du 18e siècle en ne prenant pas en compte un facteur pouvant expliquer les erreurs de JCB, celui des racontars circulant dans les camps militaires contribuant à un grossissement ou à une diminution des chiffres. Il est très fréquent, pour ne pas dire systématique, de voir dans les relations des combats écrites par les différents officiers des chiffres très amplifiés, tant pour la taille de l'armée ennemie que pour les pertes qui lui ont été infligées. Par exemple, les relations de la bataille de Carillon du 8 juillet 1758 présentent pour certaines l'armée britannique forte de 25 000 hommes (quand elle en avait entre 15 et 16 000), laquelle aurait essuyé des pertes de 5 à 6 000 hommes (alors que les Britanniques ont perdu à peu près 2 000 tués et blessés). En plus des questions de propagande (les relations écrites envoyées aux autorités françaises peuvent être publiées et diffusées dans le royaume), ce grossissement des chiffres peut également s'expliquer par une volonté de maintenir le moral d'une armée victorieuse, en amplifiant la portée de la victoire.


Il est assez amusant de voir l'auteur "traquer" les différentes erreurs de JCB quand lui-même laisse passer plusieurs erreurs ou coquilles. Par exemple, à la page 36, il évoque la déclaration de guerre officielle de la guerre de Sept Ans à la date du 29 août 1756. Or, la date du 29 août correspond à l'invasion de la Saxe par la Prusse, qui jette dans le conflit plusieurs puissances européennes, mais la France et la Grande-Bretagne étaient déjà officiellement en guerre depuis quelques semaines (George II de Grande-Bretagne déclare la guerre à Louis XV de France le 17 mai 1756, lequel lui répond pareillement le 9 juin suivant).

À la page 54, en évoquant le fort Duquesne (actuelle ville de Pittsburgh, Pennsylvanie) et le plan qu'en a dressé Gaspard-Joseph Chaussegros de Léry en 1755, l'auteur qualifie ce dernier d'ingénieur. Chaussegros de Léry était certes le fils d'un ingénieur militaire du même nom, ingénieur en chef de la Nouvelle-France, mais il n'a lui-même jamais été ingénieur (il a été sous-ingénieur sous les ordres de son père, mais a démissionné de cette fonction en 1749, même s'il a par après continué à faire à l'occasion les fonctions d'ingénieur par manque de personnel). L'erreur est toutefois très pardonnable, car elle est reprise par plusieurs historiens. Il faut bien un chercheur traitant directement de ces questions pour la relever...

De même, à la page 103, l'auteur mentionne une lettre de l'ingénieur Desandrouins "au maréchal de Lévis". Le problème est que Lévis n'a été fait maréchal qu'en 1783. À la date mentionnée (30 octobre 1759), Lévis n'est "que" maréchal-de-camp, grade d'officier général bien différent de la fonction honorifique de maréchal de France. Toutefois, là aussi, l'erreur est facilement explicable, puisque Berthiaume s'est appuyé sur les documents compris dans la Collection des manuscrits du maréchal de Lévis, éditée par Henri-Raymond Casgrain à la fin du 19e siècle et dont le titre peut induire en erreur des utilisateurs non avertis.


Berthiaume questionne également l'authenticité du récit de JCB par la présence de ce qu'il qualifie "d'épisodes romanesques" (pages 93-100). Là encore, l'auteur ignore le fait que la présence d'exagérations et de passages romancés se retrouve dans la grande majorité des écrits personnels de militaires au 18e siècle. Même dans les écrits plus "formels" destinés aux autorités ministérielles de Versailles, rares sont les officiers qui n'usent pas d'exagérations dans leurs récits, qui sont autant de possibilités de vanter leurs propres mérites aux ministres et donc de quémander de l'avancement. Les écrits "personnels" (journaux et mémoires, correspondances privées) en offrent des exemples plus flagrants encore. Un Bougainville en est un exemple célèbre, même s'il écrivait en partie pour être lu dans les salons parisiens, et "forçait" donc le trait. Joseph Gagné en montre un autre exemple dans son livre Inconquis (pages 55-56) en citant une lettre de 1747 de Louis Liénard de Beaujeu à son père, dans laquelle l'officier conte ses exploits lors d'un combat en Acadie, et dont le contenu ferait pâlir Rambo...



Enfin, un autre pilier de "l'imposture" de JCB selon Berthiaume est la récurrence des emprunts à d'autres récits de voyages en Amérique publiés au 18e siècle. Toutefois, au-delà de cette affirmation, le propos est très peu étayé. J'ai eu du mal à saisir la démarche de l'auteur, le but de son propos. Il semble surtout ignorer dans son accusation que l'emprunt à d'autres textes est chose extrêmement courante au 18e siècle, tant dans les récits de voyage (ce qu'il reconnaît timidement à la page 62) que dans bien d'autres domaines. Pour en revenir à mon domaine de spécialité, à savoir le monde militaire du 18e siècle, on retrouve des passages intégralement copiés d'autres livres dans certains traités théoriques de la littérature normative militaire, notamment ceux concernant la guerre de siège. À ma connaissance, les questions de droit d'auteur sont apparues en France dans les décennies 1770-1780, sous l'impulsion entre autres d'un Beaumarchais...

De même, à la page 38, Berthiaume mentionne le lien entre le récit que fait JCB de la défaite britannique devant le fort Duquesne en septembre 1758 et celui de Jean-Bernard Bossu sur le même événement. Justement, le littéraire fait une nouvelle fois preuve de son ignorance du domaine militaire, car les écrits relatant un combat circulaient parmi les officiers, qui copiaient et recopiaient le texte en apportant quelques précisions et détails personnels. Ces "emprunts" sont même parfois bien plus étendus que dans le cadre du récit d'un événement en particulier. Un exemple nous en est donné avec le journal de campagne du marquis de Montcalm, relatant les campagnes nord-américaines de la guerre de Sept Ans entre 1756 et 1759, et dont d'importantes portions sont en fait tirées du journal de Louis-Antoine de Bougainville, qui a servi d'aide-de-camp à Montcalm.

La question des "emprunts" qu'on retrouve chez JCB est tout de même intéressante, et le chapitre qui y est consacré (pages 53-62) se révèle utile pour identifier avec précision les passages tirés d'autres récits de voyage du genre.

Il aurait toutefois été sans doute plus utile d'inclure ce relevé précis des emprunts dans une analyse plus large, et un article dans une revue scientifique aurait certainement amplement suffi. De même, le catalogue des erreurs factuelles du récit de JCB aurait sans doute été plus pertinent dans le cadre d'une réédition critique du texte du Voyage au Canada, et non dans une tentative très (trop) courte d'essai qui s'avère être un échec.

Berthiaume lui-même avoue à demi-mots dans sa conclusion cet échec (page 105): 
"Au cours de notre étude, nous avons relevé nombre de faits qui mettent en jeu l’authenticité de "Voyage au Canada", sans pour autant parvenir à démontrer hors de tout doute qu’il s’agit d’un faux. Peut-être la découverte du manuscrit que possédait le marquis de Bassano ou celle des documents du libraire Adolphe Labitte pourraient-elles résoudre la question. En attendant, historiens et critiques devraient se méfier d’un récit qui demeure suspect, pour ne pas dire douteux."

Au-delà du nouvel avertissement assez inutile quant aux pièges du texte de JCB (je le répète, les historiens sont habitués à prendre du recul sur les sources, et le récit de JCB est déjà connu pour ses lacunes), on peut se questionner à travers ce constat final sur la pertinence même de l'essai de Berthiaume. Pourquoi avoir choisi un titre si ronflant ("L'imposture")? Pourquoi prétendre hautement apporter aux historiens une "réévaluation" salutaire? En fait d'une "réévaluation" du texte de JCB, Berthiaume nous propose ici une analyse très "littérale" du texte, sans essayer de réellement mettre celui-ci en lien avec son contexte historique (et notamment le contexte de l'armée française et de l'écriture militaire au 18e siècle), d'où de trop nombreux jugements hâtifs et d'approximations. 

Les quelques hypothèses soulevées (date de rédaction du récit, possible paternité d'un rédacteur autre que JCB) sont trop peu argumentées, rendant l'ensemble très peu convaincant. Les apports positifs du livre (le catalogue des erreurs du récit de JCB et le relevé des emprunts à d'autres ouvrages) perdent donc de leur intérêt, du moins dans le présent format du livre.


Quelques réflexions supplémentaires sur ce livre ont été formulées par mon grand ami Joseph Gagné sur son blogue Curieuse Nouvelle-France (voir ici).


À bientôt pour de nouveaux billets historiques!
Michel Thévenin

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mercredi 3 février 2021

Compte-rendu de livre: "Journal du siège de Québec du 10 mai au 18 septembre 1759"

Bonsoir!

J'avais été approché il y a quelques mois par les responsables du Bulletin d'histoire politique pour faire la recension d'un ouvrage paru en 2018 aux Presses de l'Université Laval, le Journal du siège de Québec du du 10 mai au 18 septembre 1759, attribué à François-Joseph de Vienne. Ce journal avait été édité pour la première fois au début des années 1920 par l'historien et archiviste québécois Aegidius Fauteux. Bernard Andrès et Patricia Willemin-Andrès (respectivement historien de la littérature et docteure en sémiotique littéraire) en ont proposé une réédition critique aux Presses de l'Université Laval, à l'occasion du 250e anniversaire de la campagne de Québec (voir ici mon article au sujet de cette dernière) en 2009. La réédition en format de poche de 2018 est une version augmentée (mais hélas trop peu corrigée) de celle de 2009, qui offre notamment une identification claire et convaincante de l'auteur de ce Journal, jusque-là anonyme.


J'ai donc livré pour le Bulletin d'histoire politique mon opinion comme historien de la guerre de Sept Ans sur la présentation de cette source par les deux auteurs dans cette réédition de 2018. Pour des raisons légales de droits d'auteur liés à la revue, je ne peux partager ici le texte intégral de mon compte-rendu. Celui-ci est toutefois disponible en ligne, sur la plateforme ici sur la plateforme Érudit

L'accès n'y est cependant hélas pas gratuit. Plusieurs options s'offrent toutefois à vous pour consulter le texte de mon compte-rendu, telles que mentionnées sur la plateforme Érudit:


À défaut, le numéro du Bulletin d'histoire politique dans lequel a été publié mon compte-rendu sera accessible librement dans un an.

Petite mise à jour: le texte intégral de mon compte-rendu est disponible sur la page de présentation du livre sur le site des Presses de l'Université Laval (vous pouvez y accéder en cliquant sur le titre du livre au début de cet article).


À bientôt pour de nouveaux billets historiques!
Michel Thévenin

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