Bonjour!
Aujourd'hui est une date spéciale pour moi, puisqu'il s'agit tout simplement de mon anniversaire. Je me suis demandé, par curiosité, ce que les sources que j'utilise pour étudier la guerre de Sept Ans dévoilent pour cette date du 30 décembre.
Aujourd'hui est une date spéciale pour moi, puisqu'il s'agit tout simplement de mon anniversaire. Je me suis demandé, par curiosité, ce que les sources que j'utilise pour étudier la guerre de Sept Ans dévoilent pour cette date du 30 décembre.
Une rapide recherche m'a permis de constater que cette date apparaît très peu, ce qui est relativement compréhensible, les sources que j'utilise émanant principalement d'acteurs militaires du conflit, or l'hiver est une saison plus "calme" en termes d'opérations militaires...
Ainsi, dans l'ensemble des journaux d'officiers français (et leurs correspondances) dont je dispose, j'ai trouvé deux mentions du 30 décembre.
La première se trouve dans le journal de campagne du marquis de Montcalm, commandant des troupes françaises en Nouvelle-France à partir de 1756. Il s'agit d'une allusion à une série de rencontres faites le 30 décembre 1756 entre le marquis de Vaudreuil, gouverneur de la Nouvelle-France, et plusieurs délégations d'alliés autochtones, et des festivités les entourant.
La deuxième est une lettre du 30 décembre 1757 du marquis de Montcalm à son second, le chevalier de Lévis. La lettre est assez longue, et tourne principalement autour d'affaires diverses concernant l'organisation de l'armée (en effet, même si l'hiver est une saison où l'on ne livre traditionnellement pas de combats, les armées ne restent pas inactives, et préparent la campagne suivante).
Plusieurs sujets sont évoqués, comme les besoins en artillerie des forts Frontenac et Niagara ou les vivres et munitions nécessaires à une hypothétique expédition sur le fort Lydius (nom donné par les Français au fort Edward, situé à quelques kilomètres du fort William Henry, que Montcalm avait assiégé victorieusement en août 1757). La rédaction d'un mémoire concernant ce projet d'expédition est confiée au chevalier Le Mercier, officier français commandant de l'artillerie du Canada qui s'était tristement illustré lors du lamentable échec contre William Henry en mars 1757. Le mémoire en question sera présenté en mars 1758 par Le Mercier à Montcalm.
Montcalm nous renseigne également sur les tensions pouvant exister entre les troupes de la Marine et les régiments réguliers, évoquant les querelles concernant l'affectation d'officiers d'artillerie nouvellement arrivés dans la colonie et la volonté de chacun des corps d'armée d'accueillir ces officiers spécialisés...
Montcalm conclue sa lettre sur un tout autre sujet, qui intervient à plusieurs reprises dans sa correspondance échangée avec Lévis: les soirées de jeu que donne chez lui l'intendant Bigot.
À ce sujet, je vous invite à faire un tour sur mon article faisant un récapitulatif de ma participation aux Fêtes de la Nouvelle-France d'août 2019 à Québec. J'ai en effet donné en compagnie de mon excellent ami Joseph Gagné une conférence consacrée au divertissement militaire en Nouvelle-France au 18e siècle, et j'y ai évoqué le jeu des officiers chez l'intendant. Des extraits vidéos de cette conférence accompagnent mon article, notamment l'extrait où je parle du jeu. L'article et les vidéos sont disponibles ici.
Voilà qui clôt ce petit article pour aujourd'hui.
À bientôt pour de nouveaux billets historiques!
Michel Thévenin
Sources:
- Henri-Raymond Casgrain, Journal du marquis de Montcalm durant ses campagnes en Canada de 1756 à 1759, Québec, Imprimerie L-J Demers & Frère, 1895.
- Henri-Raymond Casgrain, Lettres du marquis de Montcalm au chevalier de Lévis, Québec, Imprimerie L-J Demers & Frère, 1894, Lettre du 30 décembre 1757, p. 107-111.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire